Drones, robots-tueurs : la guerre… sans la faire ?

La France va armer ses drones. Mais que change cette automatisation croissante des armes à la chose militaire ? Doit-on craindre l’avènement de robots-tueurs autonomes ?

Un drone de l'armée française au Niger, pour l’opération Barkhane
Un drone de l’armée française au Niger, pour l’opération Barkhane Crédits : Pascal GuyotAFP

Il n’a pas pris une ride. Au contraire. Terminator II ressort ce jeudi dans les salles de cinéma, en version restaurée, et en 3D. L’occasion, 26 ans après, de replonger dans le futur imaginé par James Cameron, un futur où les robots, émancipés, font la loi.

Ce qui était avant tout un film de science-fiction au moment de sa première sortie l’est-il toujours autant aujourd’hui ? Les robots autonomes ne sont plus seulement théoriques. Ils s’invitent dans les réflexions sur les conflits armés. Des scientifiques et des entrepreneurs ont signé une lettre ouverte cet été pour demander leur interdiction, avant qu’il ne soit trop tard.

Si les robots tueurs appartiennent – encore – à l’avenir, ce n’est pas le cas des drones. La semaine dernière à Toulon, la ministre de la Défense Florence Parly a annoncé que la France allait armer les appareils dont elle dispose. Comme d’autres pays avant elle. Sans que cela ne change rien, a dit la ministre, ‘’aux règles d’engagement et au respect du droit international humanitaire’’. Façon sans doute un peu rapide d’évacuer les nombreuses questions qui se posent quant à l’utilisation de ces armes, et à leur effet sur le déroulement des conflits.

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